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Guide sur les procédures des patients covid au bloc opératoire

Certaines personnes sont déclarées vulnérables au Covid-19. Généralement, il s'agit des personnes âgées, celles qui souffrent d'une maladie chronique, et les immunodéprimés. À côté, il ne faut pas oublier les malades à l'hôpital, atteintes d'autres maladies, et notamment celles qui nécessitent une opération chirurgicale. Imaginons quelqu'un ayant attrapé le SARS-Cov-2 et qui se trouve dans un état modéré (sensation de malaise, premier signe de difficulté respiratoire, forte fièvre…), mais qui a également une appendicite nécessitant une opération urgente. La prise en charge du patient est devenue compliquée. Ce guide apporte donc de bonnes pratiques afin de mieux gérer une telle situation.

Les premiers secours à l'arrivée du patient au bloc

Étant donné que l'état d'un patient COVID-19 peut s'empirer d'une minute à l'autre, le personnel médical doit donc être prêt avec tous les matériels nécessaires en cas de complication, dont l'asphyxie respiratoire. Outre les mesures paramétriques classiques, le niveau d'oxygène du malade doit être contrôlé fréquemment. Notons qu'en dessous de 90 %, le coronavirus passe de la forme modérée à grave. Une bouteille d'oxygène doit être disponible pour que la valeur indiquée sur l'oxymètre dépasse les 90 %.

L'intubation

L'administration de l'oxygène chez le patient se réalise par intubation. Elle offre la possibilité d'éviter la chute en arrière de la langue contre le pharynx. Cette technique permet également d'empêcher les vomissements. Cette pratique est encouragée en cas de détresse respiratoire aiguë. Elle doit être réalisée par un médecin.

L'anesthésie

Courante en matière de chirurgie, l'administration de l'anesthésie exigence une certaine attention en cas de patient COVID-19, peu importe son état de santé. Du fait que le coronavirus provoque des sensations de malaise et de diminution du taux oxygène dans les poumons, le sujet ne devrait pas donc faire l'objet d'une anesthésie générale. Autrement dit, elle doit être appliquée localement.

La protection individuelle du patient et du personnel médical

Sachant que le coronavirus se transmet par les rejets respiratoires tels que les éternuements, le patient peut donc contaminer facilement le médecin, l'infirmier et son assistant pendant qu'il séjourne dans le bloc opératoire. Ce qui rend toujours indispensable le port du masque. Cet accessoire se décline en différents types selon sa matière de fabrication et selon sa capacité de rétention microbienne : en tissus, trois plis ou chirurgical, FFP1, FFP2, FFP3, KN95. Ces trois derniers constituent le choix idéal pour former la meilleure barrière antivirale.

Les masques

Les masques utilisés en bloc en cas de patient COVID-19 doivent être non lavables et éliminés après chaque usage. Il faut également que l'équipe chirurgicale porte d'autres (équipements de protection individuelle), en plus des masques. Le but en est de réduire le risque de transmission au minimum possible.

Les gants

Les consignes du port de gants restent inchangées. Il faut changer de pair toutes les fois que son utilisateur ressent de malaises. Strictement, il ne faut pas attendre que les gants soient déchirés pour qu'on les remplace. Ensuite, lorsqu'ils viennent d'être ôtés, ils doivent être jetés dans les poubelles de tri de déchets.

Les procédures de décontamination du bloc

Avant et après l'opération chirurgicale d'un patient COVID, le bloc doit être décontaminé. Cela a pour but de réduire le risque de surcharge bactérienne et virale au sein de l'unité. Cela garantit ainsi une ambiance plus saine aussi bien au personnel du bloc, au patient et au suivant. La décontamination concerne tout équipement et toute surface du bloc. Les petits matériels doivent être lavés, alcoolisés et/ou flambés. Les gros matériels comme l'ECG et la bouteille d'oxygène doivent être essuyés avec un chiffon alcoolisé. Les verreries doivent être stérilisées soit dans une poupinelle, soit avec une étuve, soit à l'aide d'un autoclave.

Une fois que le patient sort du bloc, toute la pièce doit être désinfectée. On doit ensuite laisser du temps pour que les produits désinfectants puissent réagir et pour éviter le risque d'asphyxie. Dans le cas où il existe beaucoup de malades nécessitant une opération, le bloc pourrait être désinfecté à un moment précis de la journée.

Le principe de la marche en avant

Adopter ce principe contribue considérablement à la contamination croisée. L'acheminement du patient atteint du COVID, de l'accueil à sa chambre d'hôpital jusqu'au bloc, devrait respecter cette règle. C'est d'ailleurs pour cette raison que tous les équipements du labo et de son personnel doivent être prêts à l'avance pour éviter que le médecin ou son aide fasse du va-et-vient.

Outre la recommandation à l'anesthésie locale, la prise en charge des malades de SARS-Cov-2 dans un bloc doit témoigner d'un haut sens organisationnel de la part de l'équipe. Elle doit être entreprise de manière à ce que le sujet ne traîne pas dans la salle d'opération. Effectivement, plus il y reste longtemps, plus il risque d'avoir des malaises respiratoires.

L'accompagnement d'un patient de COVID-19 au bloc

Dans certains hôpitaux et les centres de santé, le nombre de personnes pouvant accompagner le malade de coronavirus est fixé à 1. Toutefois, étant donné la capacité d'accueil d'un bloc, ce chiffre est réduit à 0. Ainsi, aucune autre personne, à part le personnel médical du bloc opératoire, ne peut entrer dans la salle d'opération.

Certains espaces médicaux n'autorisent aucun accompagnement familial, c'est donc le personnel de l'hôpital qui s'occupe de toute la & prise en charge du patient. Certains établissements acceptent qu'un membre de la famille assiste le sujet, sous réserve d'une pass sanitaire.

À la veille de l'opération, le patient doit rapidement faire l'objet d'une mise en quarantaine. De son côté, la personne accompagnatrice doit également y procéder. Enfin en ce qui concerne l'équipe du bloc, vu que la mise en quarantaine semble impossible, ils doivent effectuer un test de diagnostic rapide (TDR) et/ou un test PCR afin d'en savoir plus sur leur état de santé.